Recomiendo la lectura del libro de Thomas Piketty "el capital en el siglo XXI" y, mejor, comenzar por:
Le capital au XXIème siècle
Richesse des données, pauvreté de la théorie
Michel Husson, février 2014
Le livre de Thomas Piketty, Le capital au XXIème siècle a été célébré comme il se doit : il
fournit une base de données monumentale sur l’histoire du capitalisme et offre à tout
économiste des éléments essentiels pour l’étude de sa dynamique à moyen et long terme. Il
se situe ainsi dans la lignée d’auteurs comme Angus Maddison1 ou Pierre Villa2. Il faut aussi
saluer le souci de mettre à libre disposition l’ensemble de ces matériaux3.
On retrouve dans l’ouvrage les données sur les inégalités de revenu à travers le monde, et il
n’est pas exagéré de dire que le « réseau Piketty » (notamment Anthony Atkinson et
Emmanuel Saez) a fourni une grande partie des arguments des mouvements sociaux récents
(Occupy Wall Street, indignados, etc.) et même l’un de leurs mots d’ordre : « nous sommes
les 99 % ».
Les commentaires qui suivent seront néanmoins critiques, parce que le cadre théorique utilisé
par Piketty n’est pas à la hauteur de la richesse de ses données. Pour le montrer, on
examinera surtout les deux lois fondamentales du capitalisme, dont Piketty se sert comme
grille de lecture de ses données. Le fil directeur de cette investigation est l’idée selon laquelle
Piketty mélange de manière incohérente deux définitions du capital, comme « facteur de
production » et comme ensemble de « droits de tirage » sur le revenu.
Première loi fondamentale du capitalisme : la part des profits
Cette première loi met en relation la part des revenus du capital avec le taux de rendement
moyen du capital r et le rapport capital/revenu C/R que Piketty note aussi. Elle s’écrit donc :
= r..
Piketty précise lui-même qu’il ne s’agit pas vraiment d’une loi, mais d’une relation comptable.
Comme une relation comptable est par définition toujours vérifiée, il faut donc un cadre
théorique minimal permettant de choisir dans quel sens on la lit, autrement dit de lui imputer
un sens de causalité. A priori, il semblerait plus naturel de l’écrire en sens inverse comme une
définition du taux de rendement du capital, autrement dit du taux de profit. On rapporterait le
profit au capital et on écrirait : r = .
C’est ce que fait la théorie marxiste (comme d’ailleurs les classiques de
l’économie politique) : la masse de profit dépend du taux d’exploitation et
elle est ensuite rapportée au capital pour déterminer le taux de profit.
Dans la formule r = , la part des profits est un bon indicateur du taux
d’exploitation, et ou C/R correspondrait à ce que Marx appelle la
composition organique du capital. Bref le capital, même (et surtout ?) au
XXIème siècle, fonctionne ainsi : les capitalistes cherchent à maximiser le
taux de profit en exploitant autant que faire se peut le travail salarié, tout en évitant que le
capital accumulé ne pèse trop sur la rentabilité du capital. Il paraît en tout cas assez
raisonnable de penser que le taux de rendement du capital est un résultat du processus de
production, et non quelque chose de donné par ailleurs, une sorte de taux de profit garanti,
qu’il suffirait d’appliquer au capital. Ce serait d’ailleurs une représentation absurde, puisqu’il
suffirait alors d’accumuler du capital pour en tirer un profit supplémentaire.
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Una nota breve extraída de este texto, es la que sigue:
Bref le capital, même (et surtout ?) au XXIème siècle, fonctionne ainsi : les capitalistes cherchent à maximiser le taux de profit en exploitant autant que faire se peut le travail salarié, tout en évitant que le capital accumulé ne pèse trop sur la rentabilité du capital. Il paraît en tout cas assez raisonnable de penser que le taux de rendement du capital est un résultat du processus de production, et non quelque chose de donné par ailleurs, une sorte de taux de profit garanti, qu’il suffirait d’appliquer au capital. Ce serait d’ailleurs une représentation absurde, puisqu’il suffirait alors d’accumuler du capital pour en tirer un profit supplémentaire
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